Those who dream by day are cognizant of many things which escape those who dream only by night. -Edgar Allan Poe
« J’aimerai habiter au bord de la mer…
-Oh oui, moi aussi !
…
Eh, mais c’est possible ! On revend la maison, on revend celle qu’on a en Bretagne et on rachète celle qui est face à la côte sauvage… Tu sais celle grise et blanche en pierres avec les volets bleus… Ca nous ferai pas de mal de partir… Changer d’air et tout…
-Tais-toi ! Nan mais t’as vu comme tu t’emballes ?! »
Je crois que j’ai un problème avec la démesure.
Je crois qu’en fait, toutes les personnes qui rêvent,
qui imaginent, qui inventent chaque jours ont ce problème.
Quand je vois une simple chose arriver, j’imagine une suite, une alternative… J’imagine souvent ce qui pourrait ou ce qui aurait pu se passer ; quelle phrase aurait mieux agit, quelle attitude aurait eu plus d’impact… Je ne cesse de m’inventer des films, de créer des histoires plus ou moins réalisables…
Le problème, c’est que j’ai tendance à ne plus m’arrêter.
J’ai remarqué l’autre jour que peu de personne me prennent au sérieux. Et ce, même quand je suis la plus sérieuse du monde ! Je peux dire quelque chose qui semblera tout à fait inconcevable et je le réaliserai sous les yeux effarés des personnes qui croyaient que j’affabulais. Encore.
Parfois, ça ne me dérange pas. Je me console à la vue de leur yeux étonnés, surpris. Mais parfois, quand on a l’impression d’être un enfant qui parle dans le vide, c’est plus compliqué…
À partir de quel âge est-on réellement pris au sérieux ?